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Grippe aviaire Le confinement "n'est pas la solution" pour les Verts

Les Verts, soutenus par plusieurs de leurs interlocuteurs, ont estimé mercredi, lors de leur visite au salon de l'agriculture, que le confinement des volailles "n'est pas la solution" en matière de grippe aviaire.

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Yann Wehrling, secrétaire national, a rappelé devant la presse que "le premier élevage touché par la grippe aviaire a été un élevage confiné". Le confinement "n'est pas la solution", a-t-il affirmé. Pour les Verts, les décisions de confinement sont "disproportionnées" par rapport à la crise et pas adaptées, puisque "ça crée des risques secondaires" notamment par le transport des animaux vers les lieux de confinement. Yann Wehrling a noté aussi que le système français d'alerte "a été largement perfectionné entre 1997 et 2002", sous la pression des Verts qui participaient alors au gouvernement de Lionel Jospin, et qui ont insisté notamment sur la nécessité de l'élargissement et de l'indépendance de l'AFSSA (agence française de sécurité sanitaire alimentaire). "La crise de la grippe aviaire montre par ailleurs que les crises sanitaires ou environnementales ne connaissent pas de frontières", et que des réponses globales sont nécessaires, a dit M. Wehrling.

Les responsables de la fédération d'agriculture biologique, rencontrés dans le salon, se sont dits également "mitigés" sur le confinement et "pas sûrs que c'est efficace". "Il y a un problème de surface de bâtiment disponible", a noté le président Henri Thépaut, tandis que François Thiéry, ancien président, faisait valoir que "plus les élevages sont intensifs, plus ils sont fragiles". Le porte-parole de la Confédération paysanne, Régis Hochart a noté devant les Verts qu'aux Pays-Bas, en 2003, "la grippe aviaire n'a touché que l'élevage industriel".

"Chirac et Villepin devraient faire moins de déclarations sur le fait qu'ils mangent du poulet", a fait valoir Hervé Garnier, secrétaire général de la fédération générale agro-alimentaire CFDT : ""ça a des effets négatifs, ça ne donne pas envie d'en acheter", a-t-il ajouté. Il a déclaré lui aussi que l'atteinte d'un élevage intensif de Versailleux (Ain) "met un sacré coup de canif au principe du confinement". En outre, selon lui, "l'hyper-précaution dénature le principe de précaution".

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